La pisciculture
La pisciculture avait été créée en 1955 après l'achat du pré en contrebas du pont de la Motte par les frères Fournial : Paul (Paulo) et Charles (Charlot) (voir la carte postale ancienne ci-dessous). Elle comptait une vingtaine de bassins qui contenaient des truites et des écrevisses. Au décès de Paulo en 1968, c'est Raymonde sa femme et son frère Charlot qui ont continué à faire vivre la pisciculture jusqu'en 1973 date à laquelle ils l'ont vendue au propriétaire de la pisciculture de la Foux à Trans en Provence.
L'auberge du Vieux Moulin
Dans un cadre typiquement provençal, aux bords des Cascades et des Gorges de la Nartuby, l'Auberge du Vieux Moulin vous offre ses spécialités : truites, écrevisses, gibiers, que vous dégusterez dans sa grotte naturelle plusieurs fois millénaire et à 10 mètres sous terre. Par sa température idéale et naturelle, sa salle de restauration est unique dans la région. Son authentique Moulin à huile, son vivier à truites et écrevisses dans la salle commune. Dans ce cadre enchanteur, vous trouverez toujours bonne table et bon accueil. Cuisine faite par la patronne.
M. Lambert propriétaire Trans en Provence (Var) Téléphone 25 - Ouvert toute l'année - Chasse - Pêche.
Je vous invite à découvrir d'autres cartes postales de l'Auberge du Vieux Moulin dans l'album-photo qui s'y rapporte dans la colonne gauche du blog.
Je vous mets également le lien pour lire l'article consacré à l'auberge dans mon blog sur Trans en Provence : Claudius le Magnifique et l'Auberge du Vieux Moulin.
Cela commence comme un conte de Noël : il était une fois à Trans, une grotte millénaire dédiée à sainte-Catherine, la patronne des mouliniers, dans laquelle jadis on pressait les olives. Hélas, les moulins de Trans mouraient à petit feu car le progrès avançait à grands pas et ces moulins qui avaient fait la prospérité et la renommée du village finissaient leur vie envahis par les ronces.
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Les moulins
Avec cette carte postale intitulée "vue générale", on a une vue sur tout le groupe des moulins situés dans la rue des Baumes
Descente du pont Bertrand avec vue sur le moulin à huile communal. Qui se souvient du parapet du pont ?
Intérieur du moulin à huile communal
Sur cette carte postale, le moulin à huile est situé sur la gauche
"Au lendemain de la Guerre de 1870, il y a vingt-cinq moulins à huile qui fonctionnent à Trans et on envisage (mais ce projet ne se réalisera pas) l'établissement d'un marché aux huiles qui se tiendra une fois par semaine. En effet, on évalue alors le chiffre d'affaires des fabricants et négociants à deux millions de francs, ce qui est très important."
Source : Trans en Provence - Guillaume Barles - Ed. Jeanne Laffitte - Marseille 1982
La filature Garnier
Les deux mêmes cartes postales. L'une en noir et blanc et l'autre colorisée. Elles représentent la sortie des ouvrières de la filature Garnier.
Les ouvrières et le contremaître posent pour la photo. Je crois que le contremaître est Ferdinand Marius Lions dit La Visquette. Au troisième rang, au milieu se trouve mon arrière-grand-mère Thérèse Vincent née Bertrand. La pancarte devant en bas porte la mention : Filature Usine Garnier - Trans 1893.
Le personnel de la filature était composé essentiellement de femmes. A gauche, peut-être le directeur ou un contremaître. Cette photo date des années 1920. S'y trouvent ma grand-mère Marie-Louise Vincent épouse Rambaud et sa soeur Irène Vincent épouse Boulon. Beaucoup d'autres personnes que j'ai connues, que je suis allée interroger chez elles pour mon exposition de photos et cartes postales anciennes en 2006 à l'hôtel de ville. Bien sûr, je ne les ai connues qu'étant âgées.
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Trans en Provence a été un grand centre industriel avec une très importante filature de soie (dont le bâtiment subsiste) et non une magnanerie comme elle est baptisée à tort par des personnes qui ne sont pas originaires de Trans et qui ne l'ont pas connue en fonctionnement. Une magnanerie n'était destinée exclusivement qu'à l'élevage des vers à soie. Or, ce n'était pas le cas à Trans, car on y exploitait les cocons qui étaient produits dans le village même, dans les villages des alentours mais qui venaient aussi de l'étranger. La soie qui y était produite partait à Lyon par le train vers les usines de tissage. La gare de Trans avait été inaugurée en 1864. C'était la filature Ricaud qui avait été reprise vers 1880 par Monsieur Garnier de Marseille. La filature Garnier a compté jusqu'à 150 ouvrières. Pour exemple, dans ma famille, ma trisaïeule Philomène, ma biaïeule Thérèse, ainsi que ses filles : ma grand-mère Marie-Louise et sa soeur Irène y ont travaillé. En 1921, la filature changea de main et devint la propriété de Monsieur Sirmakéchian. Les photos de la filature que vous voyez ci-dessus datent de la fin XIX-début XXe siècle. Elles sont reproduites dans le livre : "La soie, de la graine au tissu" d'Yves Fattori, le créateur du Musée des ATP de Draguignan.
Imaginez les ouvrières qui travaillaient les mains dans l'eau bouillante toute la journée, la vapeur qui s'en dégageait ainsi que l'odeur des chysalides bouillies qu'elles respiraient. J'ai bien connue Mesdames Joséphine Troin dite Fifi et Emilie Biagini dite Lili (qui étaient de l'âge de ma grand-mère) et qui m'ont raconté leur dur travail à la filature. Madame Troin me montrait ses doigts déformés et me disait : "Tu vois, c'est de toujours avoir eu les mains dans l'eau bouillante que mes doigts se sont tordus ainsi". Il faut dire que les ouvrières commençaient à travailler très jeunes : dès l'âge de 13 ans en sortant de l'école, parfois même avant. Quand des contrôleurs venaient inspecter la filature, bien vite, le contremaître les faisaient cacher pour ne pas qu'elle soient découvertes et que la patron puisse être pénalisé. Je vous parle bien entendu de l'époque d'avant la guerre de 1914. Cette filature a fonctionné jusque dans les années 50.
Le cocon du ver à soie se compose de deux enveloppes : l'une extérieure qui consiste en une sorte de gaze très lâche, l'autre intérieure qui est formée d'un tissu très serré. Cette dernière est le cocon proprement dit et fournit seul un fil de grande valeur ; l'autre, à cause de son irrégularité, ne peut être dévidée et ne donne qu'une soie propre à être cardée.
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L'école de garçons
L'école de garçons était située sur la route de Draguignan. C'était cette route qui permettait d'aller à la préfecture du Var, Draguignan à l'époque. L'école existe toujours mais elle côtoie à présent, en face un garage automobile et tout le long, des deux côtés, des maisons et bâtiments divers. Elle n'est plus une école, on y trouve des appartements sur le côté gauche et la crèche "Les petits loups" sur le côté droit. Une nouvelle école a été construite non loin de là qui porte le nom d'école primaire Jean Moulin.
Contrairement à l'école de garçons, l'école de filles n'a apparemment jamais été prise en photo pour la transformer en carte postale et c'est bien dommage.
La coopérative vinicole "La Transiane"
La cave coopérative "La Transiane" a été créée en 1940. La date de construction figurait sur le pignon ouest. En 1979 cette cave a vinifié 7 290 hectolitres dont 2 063 hectolitres d'A.O.C. côtes-de-provence. 171 viticulteurs y adhéraient. Elle fut fermée en 1987 et démolie en 1990 ou 1991 pour faire place à un parking.
Description
Situation : la cave se trouvait à l'entrée de Trans, tout près de l'intersection de la route qui mène à Draguignan. Le terrain qui bordait la rue s'étendait plus largement à l'arrière où se trouve un canal. Au sud du terrain, se trouve la chapelle Notre-Dame. La façade ouvrait à l'ouest sur la rue.
Structure : le bâtiment principal, dont le pignon donnait sur la rue, semblait avoir été allongé vers le sud. La réception était derrière, à l'est, sous un auvent de tôle. Le pont-bascule était situé au sud-est.
Élévations extérieures : élévation ouest : la partie intéressante était le pignon qui se trouvait à l'extrémité nord de la façade. Au rez-de-chaussée : une grande porte en plein cintre, à grosses moulures plates, était décorée d'une clef qui semblait porter la moulure horizontale. De chaque côté de la porte se trouvait un décor de fausses poutres en béton. La moulure transversale se continuait sur toute la façade, surmontée vers le sud par trois oculi.
Source : Inventaire général du Patrimoine culturel région Provence-Alpes-Côte d'Azur en ligne.
La citerne publique
La France au XXe siècle
Trans en Provence
La citerne publique, seul moyen d'alimentation en eau potable d'une agglomération de 1.100 habitants.
Histoire
Au XVIIe siècle, des travaux de recherches furent exécutés car le besoin en eau potable se faisait sentir, et les habitants de la localité, le demandaient avec insistence. Il est du reste question de l'eau dans les délibérations du conseil communal de Trans en 1731 en ces termes : "Les eaux de la rivière Nartuby, pernicieuses à boire tant des gens que des bêtes, à cause des immondices qui s'y jettent venant de la ville de Draguignan et étant d'ailleurs rudes et pesantes, les habitants se trouvant obligés d'en aller prendre à quelques sources qui sont le long de la rivière, dans les précipices et au-dessous du village...". Donc, à cette époque disons de 1550 à 1750 on allait quérir tous les sourciers ou chercheurs d'eau, mais aucun ne trouva le précieux liquide. En 1755, on réalisa enfin une adduction d'eau qui a duré presque jusqu'à notre époque moderne, à partir d'une source trouvée aux Escombes, on capta l'eau et par une canalisation on l'amena à une fontaine près de l'église, mais bien vite cela fut insuffisant et on chercha à nouveau à augmenter le débit de l'eau. Pourtant, le problème de l'eau demeura à Trans et en 1804, on créa une citerne publique à côté de l'église. On y récupérait les eaux de pluie venant du toit de l'édifice et le surplus de la petite fontaine publique qui coulait grâce à l'eau de la source des Escombes. Pour aller à l'eau, les transians étaient alors obligés d'actionner une pompe. Pour cela, il fallait tourner une roue, c'était pénible et il y avait la queue, car c'était la seule eau potable de la commune. Cela durera jusqu'en 1928... incroyable n'est-ce pas ? En 1928 donc, la municipalité dirigée par Monsieur Jules Saurin réalise le première vraie adduction d'eau et de tout-à-l'égout. Trans compte alors 1.100 habitants. C'est un progrès considérable : les ménagères ont enfin l'eau à la pile (évier). C'est à la suite d'un travail effectué par Monsieur Laponche, ingénieur de son état, qui a trouvé une nappe d'eau au quartier des Incapis. Cet ingénieur crée alors "La Société des Eaux du littoral varois", en 1930 une convention est signée avec la municipalité. Elle assure pour Trans un débit de 5 litres/seconde d'eau. Cette eau avant d'être distribuée était remontée par pompage à un bassin au quartier de la Bouissière et de là, les canalisations filaient vers le village. Passons quelques années plus loin et arrêtons nous en 1967. A cette époque, une convention entre Trans et Draguignan est passée. Trans cède ses droits sur la nappe des Incapis et Draguignan s'engage en échange à fournir à Trans 5 litres d'eau/seconde - plus 20% de ce que prendrait cette ville. Avec prise en charge du château d'eau par Draguignan créé aux Demoiselles. Un réservoir se fait au quartier de Saint-Victor où la côte est l'une des plus élevée de la commune, ce qui permet le développement du réseau d'eau. Plus tard, Trans passe de 1.100 habitants à 3.500, les besoins en eau augmentent donc. A la suite de nouvelles recherches, on découvre une nappe d'eau très importante sur le territoire communal : celle du Puits de Maurin. Un premier forage en 1979 à 50 mètres permet d'y pomper 50 m3/heure. Un réservoir de 500 m3 est créé à la côte 222, qui domine tout le village. En 1980, un deuxième forage est réalisé, à 50 mètres, on pompe 100 m3/heure et on va construire un deuxième bassin. Le tout est accompagné d'un effort important de la commune qui remplace le réseau ancien et étend de nouvelles canalisations.
Source : D'après une enquête de Jean Benoît pour le journal Var-Matin
L'usine électrique
L'usine électrique est le bâtiment avec des verrières à droite. A gauche, la scierie Fournial avec sa très haute cheminée (chaufferie ?). A l'extrême droite, le bâtiment que l'on voit devait être un moulin. Remarquez qu'il n'y a pas encore de maisons sur les collines environnantes.
C'est Monsieur Honoré Fournial riche propriétaire et industriel transian qui avait créé l'usine électrique en 1887 ainsi que celle de La Motte.
La légende de la carte indique Trans, c'est inexact, il s'agit de celle de La Motte.
Il était le concessionnaire de la distribution d'énergie électrique sur les territoires des communes de Draguignan, de Trans et de La Motte. Les réseaux de distribution dans chacune des communes comprenaient les lignes de transport, les branchements et installations pour l'éclairage des voies publiques et des bâtiments communaux. Les postes de transformation et de sectionnement, les compteurs placés chez les abonnés, les matériels des postes de transformation et de sectionnement, le matériel de rechange en dépôt et l'outillage affecté à l'exploitation des concessions.
De nos jours, l'usine électrique existe toujours et continue de fonctionner. A l'extrême gauche de la carte, le bâtiment est un moulin à huile qui était en ruines et avait été rasé en grande partie pour agrandir la place. Ce qu'il en restait a disparu dans l'inondation du 15 juin 2010.
La chapelle Notre-Dame-de-Pitié
Je n'ai que cette carte postale qui représente la chapelle Notre-Dame située dans l'avenue du même nom à l'entrée de Trans en Provence. A l'époque, la quatre voies n'existait pas d'où comme on le voit les différentes directions sur les panneaux : Le Muy, Fréjus, Nice, Les Arcs, Toulon, Aix, Marseille. Il y avait également le poste à essence à droite à l'intersection qui était tenu par la famille Simonetti. Vous en souvenez-vous ?